Depuis quelques années, les gouvernements qui se sont succédés cherchent tant bien que mal à renflouer la caisse de la Sécu. Et si le gouvernement actuel se tournait vers la Sécurité sociale des étudiants ?
Une gestion floue
En effet des anomalies sont constatées au niveau de leur gestion. Mais depuis le scandale de la Mnef dans la fin des années 90, les mutuelles étudiantes n’intéressent plus l’opinion publique. Cependant, les plaintes des étudiants se multiplient à cause de la médiocrité des prestations de ces mutuelles. L’UFC-Que Choisir a justement mené une enquête auprès d’un millier d’étudiants, une enquête qui a mis en avant l’opacité qui règne quant à la gestion de ces organismes.
Des prestations médiocres
Les étudiants ne sont pas bien informés sur leurs droits. Ainsi 43% d’entre eux seulement savent que le taux de remboursement est le même quelle que soit la mutuelle. 40% pensent que la souscription d’une complémentaire santé est obligatoire. Outre le manque d’informations, il faut savoir que les services proposés par ces mutuelles ne sont pas satisfaisants ne serait-ce qu’au niveau du délai d’attente de la carte Vitale.
Alors que les prestations versées aux adhérents ne sont pas importantes, les frais de gestions s’élèvent néanmoins à 93 millions d’euros en 2011, une note qui en dit long sur la gestion de ce service public qui est pourtant confié à des établissements privés. Le mode de financement public est aussi anormal étant donné qu’il se base sur le nombre d’adhérents, augmentant ainsi les dépenses de communication pour attirer le maximum d’affiliés.
Au final, non seulement la Sécurité sociale des étudiants ne profite pas aux concernés mais en plus elle est dispendieuse pour la collectivité. C’est pourquoi l’UFC Que Choisir demande à ce que sa gestion revienne à l’Assurance maladie. Une économie d’environ 90 millions d’euros pourra être ainsi faite chaque année.
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